Ginoles viendrait de l’occitan ginol, signifiant « le genou », allusion à la forme de l’éperon rocheux dont le village épouse la forme, s’intégrant ainsi magnifiquement dans le paysage. Son histoire ancienne et complexe reste encore mal connue, entre documents d’archives et tradition orale.

Du point de vue archéologique, la grotte du Prat del Palaï a livré des traces d’occupation humaine allant du Néolithique au Moyen Age.
Ginoles a connu une occupation gallo-romaine qui a pu être notamment caractérisée par un four de potier du 1er siècle après J.C. mis au jour au bord du Coulent.

Les romains connurent probablement les vertus des sources d’eau chaude jaillissant au bas du village comme le laisse supposer le nom de Prat de Fa qui pourrait garder le souvenir d’un petit temple antique (fanum) situé prés des thermes.

Une tradition locale évoque même le passage, au IVe siècle, de l’empereur Julien l’Apostat qui aurait campé en ces lieux. Au Moyen Age, Ginoles relevait de l’archevêque de Narbonne qui y partageait des droits avec les seigneurs d’Aniort.

Le village est situé à un emplacement stratégique, entre vallée de l’Aude et Pays de Sault dont il contrôlait un des accès et avec lequel il avait d’actives relations.

Une fortification aurait existé au-dessus du village au lieu appelé « la Tour ».
Une variante de la « Route Vauban » permettant de desservir la forteresse de Mont-Louis passait par Ginoles.

Un pont au remarquable tablier de lauze, situé sur le « Sentier des Oliviers » en garde le souvenir.

En raison de leur emplacement privilégié, les primeurs et les vergers de Ginoles ont toujours joui d’une excellente réputation. Des charrettes, chargées de fruits et de légumes, partaient, de nuit, jusqu’aux marchés de Camurac ou de Lavelanet.

Au XIXe siècle, Ginoles connut une certaine prospérité grâce à l’ouverture d’un établissement thermal lié à l’exploitation de deux sources destinées à traiter, entre autres, les affections des voies urinaires et du système digestif.

Aménagée dans un parc ombragé, agréable avec sa chapelle dédiée à saint Roch et son hôtel, la station connut un succès important.

En 1930, Ginoles-les-Bains recevait la visite estivale de 500 curistes. Aujourd’hui, les 360 habitants de Ginoles profitent de la douceur de vivre de ce site privilégié dont la tranquillité et les agréables sentiers de randonnées sont appréciés des visiteurs.